C'est fini pour aujourd'hui [Alice]

La journée était finie, enfin, finie en matière de cours. Il n'était que 15 heures, il restait donc encore pas mal de temps avec qu'elle touche réellement à sa fin ! Keith avait l'impression que sa tête allait exploser, une salle de classe était sans doute l'un des meilleurs endroits pour capter tout un tas de sentiments : l'ennuis de certains, le mal-être d'autres et pas mal d'autres sentiments. Enfin, l'étudiant essayait de se concentrer sur la voix du prof pour laisser de côté les émotions qu'il absorbait. Tant bien que mal, il arrivait à contrôler son don, avant qu'il baisse sa concentration se retrouve de nouveau plonger dans les ténèbres des autres. C'était inéluctable, dans une classe d'une quinzaine, voir une vingtaine d'élèves, il y avait toujours un moment où des sentiments plus forts que d'autres venaient agresser le blondinet.

Quoi qu'il en soit, c'était fini ! Fini jusqu'à demain. Le garçon s'empressa de sortir de la salle et se dirigea vers la cour. En fin de compte, depuis deux ans, Keith ne s'était toujours pas fait d'ami. Cela était dû au fait qu'il fuyait toute relation avec les autres,et peut-être qu'au fond de lui, il craignait le fait de s'attacher à quelqu'un. Si c'était le cas et s'il lisait dans les sentiments de cette personne qu'elle ne l'apprécie pas ou qu'elle se moque de lui... certes, ce n'était pas joyeux comme façon de voir les choses, mais Keith pensait sincèrement qu'il valait mieux prévenir que guérir.

Il s'était assit sur un banc, dans un coin du parc immense qui entourait l'institue Xavier. Un coin plutôt éloigné du centre de la cour, là où les autres se réunissaient, jouaient au basket ou s'entraînait à maitriser leurs dons. Non cet endroit ci n'était pas fait pour lui. Sans pour autant être parti à des kilomètre, il avait trouvé un coin tranquille. Assit en tailleur, le dos appuyer sur le dossier du banc, Keith avait mis le son se sa musique à fond. Il écoutait la chanson "Home" de Three Day Grace. Cette chanson c'était sans doute sa préféré, elle lui parlait énormément. Non elle ne lui ressemblait pas, mais elle dégageait quelque chose qui faisait que Keith oubliait les autres en l'écoutant. "This House is not a Home" ... c'était bien vrai... l'institue... ce n'était pas chez lui. Il était loin de chez lui.

Bref, son mp3 était accroché à son t-shirt, Keith fermait les yeux, imaginant ce qu'aurait été sa vie s'il avait été humain. Avant qu'il ne découvre son pouvoir, Keith rêvait de devenir... hum violoniste... écrivain peut-être... faire des études dans une grande université, être cultivé. Avoir un travail qui lui plait. D'ailleurs il pensa à son violon, resté dans sa chambre... cela faisait longtemps qu'il n'avait pas joueé. Deux mois ? Plus ? Il avait vraiment envie d'en jouer... mais pas ici. Pas maintenant.

Les cours étaient enfin finis, c’était une bonne chose, je n’aimais pas bosser, mais je n’était sans doute pas la seule dans ce cas ! C’était tellement ennuyeux d’écouter un prof parler pendant des heures de choses dont on se fiche royalement, mais nous avions pas le choix, il fallait survire à l’enfer des cours, c’est pourquoi, une fois qu’ils étaient finis, la journée nous semblait beaucoup plus jolie ! Aujourd’hui ils s’étaient achevé de bonne heure ce qui avait pour effet de me rendre heureuse !

J’étais repartie dans ma chambre, là, j’avais balancé mon sac en bandoulière sur mon lit, laissant ainsi tout ce qui concerné les cours cloîtré dans cette chambre, je n’avais même pas le courage de faire mes devoirs, de toute façon, les profs avaient l’habitude de me compter parmi ceux qui n’avaient pas fait leurs devoirs et ceux qui n’écoutaient pas vraiment les cours, ce n’était pas vraiment le cas avant que je n’arrive ici, mais un passé douloureux change les gens …

Quoi qu’il en soit, j’attrapais ma précieuse guitare afin d’allez jouer quelques notes dans un coin du pensionnat, je n’avait rien d’autre à faire, et la musique était l’une de mes grandes passion, la guitare surtout. C’était de loin mon instrument préféré, et ce depuis que j’étais petite. C’était lui que j’avais choisi, et je n’avais jamais regretté mon choix ! Guitare électrique ou guitare classique, à mes yeux, on ne fait pas mieux !

Après avoir traversé la cours de l’institut, j’arrivais dans un coin un peu exclu, un endroit ou je pensais que je pourrais être seule, personne ne venait ici, ou du moins presque personne, aujourd’hui il y’avait quelqu’un, d’ailleurs, sa présence me surpris, tellement que mon équilibre jusque là maintenu, se fit la malle, je tombais la tête la première par terre, ma chute fut amortie par ma pauvre guitare, enfin, une guitare dans les côtes ça ne fait pas vraiment du bien …

« Aie …. »

Je me redressais l’air de rien, j’avais l’habitude d’avoir mal, j’étais désormais assise à genoux prés de ma guitare, qui elle en revanche n’avait pas l’habitude d’avoir mal, dans ma chute j’avais cassé l’une des cordes, quel horreur ! Pauvre guitare, elle devait tellement souffrir, oui je pensais vraiment ça, je sais, je suis un peu folle.

« Ho non ma guitare ! C’est pas possible, c’est moi qui aurait du me casser quelque chose ! Pas elle ! Elle ne mérite pas ça ! »

Un gros boom, une vilaine sensation dans les côtes et la voix d’une fille qui râle…voilà ce qui avait sortit Keith de sa bulle… il avait la musique relativement forte dans les oreilles et pourtant, trop habituer à ce qu’il n’y est pas de bruit à l’extérieur de son monde, il perçu très bien qu’un élément perturbateur avait fait irruption dans sa tranquillité enfin retrouver et surtout, très vite perdue. Il retira vite fait les écouteurs qui emplissaient son cerveau de musique et aperçut la jeune fille par terre avec sa guitare… scène très théâtrale pensa le blondinet, malgré sa douleurs -ou plutôt celle de la jeune fille- il trouvait quand même le moyen de faire de l’humour…enfin de l’humour pour lui-même. Imaginant la jeune fille et sa guitare genre « Roméo et Juliette » ce qui donnerait :
LA FILLE. - Va, sors d’ici, car je ne m’en irai pas, moi. Qu’est ceci ? Une coupe qu’étreint la main de ma bien-aimée ? (Une guitare avec une main, soyons fou). C’est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. L’égoïste ! Elle a tout bu ! Elle n’a pas laissé une goutte amie pour m’aider à la rejoindre ! Je veux baiser ta rosace : peut-être y trouverais-je un reste de poison dont le baume me fera mourir…
Bref, Keith eu envie de rire tout seule mais ce n’était pas très poli, il pensa un instant que lorsque la faucheuse viendrait le chercher, il faudrait qu’il présentes ses excuses à Shakespeare pour avoir tourner sa pièce au ridicule.

Il se leva et alla vers la demoiselle en la regardant d’un air septique, elle ne devait pas être bien dans sa tête pour ainsi plaindre sa guitare. Guitare qui, précisons le, est un objet et non pas un être vivant. C’était peut-être ça le pouvoir le la jeune fille : ressentir les émotions des objets… Encore une fois, Keith parti un peu dans son délire… voyons, les objet ne sont pas des êtres vivants et donc ils ne ressentent pas la douleur.

« Eu…ça va ? »

C’est tout ce qu’il trouva à dire lorsqu’il fut à quelques pas de Juliette…enfin de la jeune fille. De doute façon il ne savait pas trop quoi dire de plus… « Hé t’es complètement tarée ou quoi ? » non c’est pas le genre de chose à dire à un personne qui vient de perdre … sa guitare. Enfin « perdre » était un bien grand mot : une corde ça se change.

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